Avant d'aller plus loin, il convient de poser les bases de notre critique. Difficile d'expliquer les travers de wiki. Les constater est déjà plus aisé. Cependant, toute tentative d'explication même partielle doit au moins partir de « l'origine du mal », à savoir les principes fondateurs. Les dérives pourraient être l'objet d'études approfondies, dépassant de loin mes capacités. Malgré tout, un rapide survol des règles de bases de wiki permet à qui s'en donne la peine de dégager quelques points intéressants, permettant de poser les jalons d'explications générales. En tout cas un raisonnement, même simplifié, permet de prévoir ce à quoi on peut arriver. Et, fait troublant, ces prévisions s'avèrent juste au regard de ce que donne wiki au quotidien. Car au final, wiki n'a rien d'exceptionnel. Ce qui s'y déroule est dans l'ordre des choses, les mêmes causes ayant ceci de particulier qu'elles entraînent souvent les mêmes conséquences. Arrêtons-nous donc un instant sur ces règles de bases, tentons d'analyser, de voir par-delà l'horizon, par delà les mots, ce qu'elles impliquent en tout logique, puis constatons si ces implications sont vérifiées concrètement.
Tout d'abords, qu'est-ce qu'un wiki? Ce principe, révolutionnaire en soit, permet à tout un chacun de participer à un site internet de manière active. En clair, toute personne visitant une page peut, si elle le désire, la corriger sous certaines conditions. Certes, il faut souvent posséder un compte et se plier à un règlement quel qu'il soit (le contraire entraînerait l'anarchie), mais l'idée de base est une certaine démocratisation de l'outil intedidernet. Certes, cela peut séduire. L'idée en soit est pleine d'humanisme: elle présuppose que tout un chacun est, de part ses connaissances propres, à même de contribuer à l'érection d'un outil commun, utile à tous, dans un certain domaine du moins. Elle présuppose donc une certaine égalité de points de vue, quel que soit par ailleurs l'objet de l'outil en question. Nous y reviendrons.
Jimmy Wales, fondateur de wikipédia, a bien vite vu le potentiel énorme de cet outil qu'est le wiki. Avant cela, il avait fondé une encyclopédie, rédigées par des connaisseurs, dont le but était une diffusion gratuite et accessible à tous. Ceci dit, en un laps de temps assez étendu (environ) seuls quelques dizaines d'articles avaient été rédigés. Bien entendu, c' était peu, trop peu. De son échec, il en a tiré des leçons. Entre autres qu'un travail de quelques bénévoles ne pouvait pas aboutir à un miracle, et que la masse d'informations représentée par une encyclopédie était énorme, et dépassait de loin l'amateurisme dans la rédaction dont il avait fait part. L'information était de qualité, certes, mais Wales s'est retrouvé confronté à un problème de moyen. C'est là qu'intervient wiki. Découvrant cet outil, Wales s'est dit, avec raison, qu'il lui permettrait de palier son problème de moyen. En effet, en permettant à tout le monde d'y participer, il s'est dit que la somme des connaissances de tout un chacun était en soit proprement fabuleuse. Sur le papier, c'est certain. Mais en raisonnant ainsi, il a complètement zappé le fait que la qualité n'y serait pas forcément. Dans un premier temps cependant, de nombreuses personnes, portées par un idéal humaniste ou par l'altruisme, ont rejoint le projet. Et certaines s'avéraient posséder les qualités intellectuelles requises, en étant de véritables experts en la matière. Qui plus est, à ce moment, on ne pouvait pas encore accuser certaines d'entre elles de malhonnêteté: en effet, wikipédia était encore peut étendue, et ne représentait pas encore ce qu'elle est aujourd'hui: à savoir une formidable plateforme de propagande en puissance, car lue par des millions de gens.
Comme toute communauté qui se développe, elle a dû se munir assez tôt d'une série de règles, nommées principes fondateurs, et sur lesquelles repose tout l'édifice. L'ennui avec toute règle qui se veut générale, c'est que son interprétation dans des cas concrets et non prévus à la base est laissée à l'appréciation de ceux qui s'y réfèrent. Et que, si certain agissent de bonne foi, d'autres au contraire les détournent à leur avantage. C'est même assez souvent ce qui se passe: quand vous vous limitez à des règles marquant un certain cadre, il suffit qu'une personne, une seule, décide de passer outre et elle aura l'avantage sur vous, car elle jouera avec un coup d'avance et aura de ce fait l'initiative. Ce qui est décrit par Clausewitz dans « de la guerre » est valable pour le reste aussi. Et en l'occurrence, c'est le cas. Attention, je ne prône pas l'anarchie. Mais quitte à règlementer une communauté, autant le faire de la manière la plus complète possible. Parce que là, on se retrouve avec une marge de manœuvre énorme, laquelle peut déboucher sur des failles tout aussi grande. Regardons ce qui se passe du coté de la loi: alors que les articles de loi sont très nombreux et découlent de siècles d'expérience, ils ne parviennent pas à prévoir toutes les situations, et de loin. C'est pourquoi l'application d'une loi est laissée à l'appréciation d'un juge, dont la décision dans un cadre précis et non prévu débouche souvent sur une jurisprudence. Deux conséquences: d'une il faut un esprit éclairé, doté d'une intelligence remarquable pour décider et pourvu d'une grande sagesse pour l'appliquer et d'autre part, il convient au final de confier un pouvoir immense à une personne que l'on juge digne de confiance pour l'appliquer. Sur quels critères? Il suffit de citer les règles en question, pour s'apercevoir qu'elles peuvent au mieux laisser une interprétation assez large, au pire ne veulent carrément rien dire et virent même à l'absurde.
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- « wikipédia est une encyclopédie. » Soit. On a là une règle très large, qui ne veut pas dire grand chose. Evidemment, on peut alors se poser la question « qu'est ce qui est pertinent, au point de mériter sa place sur une encyclopédie? ». Délicate question, et la réponse varie selon la personne à laquelle on la pose.
Les débordements sont dès lors inévitables: certains considèrent que tout se vaut, d'autres y sont opposés, et l'on n'a d'autre choix que de pondre des critères d'admissibilité, lesquels indiquent si, oui ou non, il y a matière à faire un article. Je ne vais pas m'étendre sur ces critères ici, vu qu'il méritent à eux seuls un article, sur mon blog. Ce que l'on peut déjà affirmer, c'est que ce n'est qu'un report du problème; la stricte application de ces critères donne déjà, en théorie, une certaine marge de manœuvre due à leur interprétation. En pratique, c'est un véritable fouillis, l'application des critères étant loin d'être stricte, mais variant au contraire d'un cas à l'autre, selon le bon vouloir des administrateurs. On a dès lors deux problèmes; premièrement l'application de ces critères se fait par consensus, à savoir qu'un vote est organisé. Entre parenthèses, il est à noter que la « volonté » exprimée dès lors n'est pas toujours respectée, et que l'on répond à l'envie à cette critique que « wikipédia n'est pas une démocratie », première étape vers une dictature, fut-elle virtuelle. Secondement, même avec ces critères, la masse de matière énorme à gérer impose un classement, par catégorie. Or, ces classements souffrent du même problème que l'application des critères en eux-mêmes: à savoir un manque d'uniformisation total, causé d'une part par la quantité d'informations, d'autres part par l'absence d'une ligne éditoriale fixée par un comité compétant. En clair, sans être malsain, ce premier critère n'en est pas moins ridicule, ne voulant pas dire grand chose et entraînant plus de problèmes qu'il n'en résout. Personnellement, je ne suis pas pour l'élitisme dans l'information. Cependant, l'extrême inverse qu'est le populisme est tout aussi ridicule: non, tout ne se vaut pas. Avoir la liste des clubs de foot de ligue 1 ne fait pas partie du savoir, du moins pas du même savoir que l'explication de l'évolution selon Darwin ou la théorie de la relativité d'Einstein, ou encore le parcours artistique de Salvator Dali.
Ajoutons enfin que ce critère est expliqué: « Wikipédia n’est pas une compilation d’informations ajoutées sans discernement. Elle n’est pas non plus une source de documents de première main et de recherche originale, ni une tribune de propagande ; Wikipédia n’est pas un journal, un hébergeur gratuit, un fournisseur de pages personnelles, une série d’articles promotionnels, une collection de mémoires, une expérience anarchiste ou démocratique, ou un annuaire de liens. Ce n’est pas non plus l’endroit où faire part de vos opinions, expériences ou débats — tous nos rédacteurs se doivent de respecter l’interdiction sur les recherches originales (dits aussi « travaux inédits ») et de rechercher une exactitude aussi poussée que possible. ». En gros, on aura l'occasion d'y revenir plus en détail, là encore ce qu'est « une compilation d'informations » est laissée à l'appréciation de tout un chacun. Wikipédia n'est pas un fournisseur de page personnelle. Peut-être, mais au vu de l'espace personnel mis à disposition de tout utilisateur, on peut avoir des doutes là dessus. Certaines sont plus fournies qu'un profil facebook, et outre qu'elles expriment souvent le narcissisme de leur possesseur, on peut douter de leur réelle utilité: ce qui y est mis n'est pas vérifiable (je pourrais noter dessus que je suis médecin, pour renforcer mon autorité lorsque je m'exprime dans le domaine médical, et personne n'y verrait que du feu). Enfin, la notion de « travaux inédits interdits » signifie en clair que vous êtes condamnés à ânonner bêtement ce que vous aurez entendu ailleurs; pas question de réflexion, auquel cas vous risqueriez de produire par votre pensée une conclusion inédite. D'où cette question: depuis quand une encyclopédie, même auto-proclamée, interdit et condamne le travail intellectuel, alors qu'elle est sensé au minimum le relayer? Diderot n'aurait-il été qu'un simple copiste, et d'Alembert un simple d'esprit dépourvu d'intelligence?
Nous y reviendrons plus tard, le sujet est vaste. Et l'on verra ce que cela implique. Pour faire court, tout doit être sourcé. D'une part, toutes les sources ne se valent pas, et seule une réflexion pertinente permet de faire la part des choses (mais on tombe dès lors dans le travail inédit), d'autres part on peut dégager une certaine réciproque: sur wikipédia, à partir du moment où une information est sourcée, on ne trouve rien à y redire. C'est là une porte ouverte, dans laquelle se sont engouffrés les extrémistes de tout poil. Il suffirait dès lors de sortir un ouvrage de Faurrisson pour sourcer le fait que les chambres à gaz n'ont jamais existé... L'exemple est gros, et pourtant, on peut trouver des faits presque aussi graves sur wiki.
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« wikipédia recherche la neutralité de point de vue ». Cela rejoint d'une certaine façon ma dernière remarque sur le premier principe. « ce qui signifie que les articles ne doivent pas promouvoir de point de vue particulier. Parfois, cela suppose de décrire plusieurs points de vue ; de représenter chacun de ces points de vue aussi fidèlement que possible, en tenant compte de leurs importances respectives dans le champ des savoirs ; de fournir le contexte nécessaire à la compréhension de ces points de vue ainsi que de qui les tient ; et de ne représenter aucun point de vue comme étant la vérité ou le meilleur point de vue. ».
C'est grave. Car en pratique, cela signifie clairement que l'on n'y recherche pas la vérité, celle-ci n'étant JAMAIS neutre. Qu'une question soit sujette à polémique, soit. Que les personnes compétentes n'aient pas encore tranché, par manque d'information, OK. Une pensée est souvent amenée à évoluer à la lumière des nouvelles découvertes la concernant, c'est le propre même d'une théorie scientifique. Mais bien souvent, ces polémiques ne sont pas honnêtes intellectuellement, et n'ont pas lieu d'être dès lors que l'on prend la peine de s'y intéresser et de raisonner à son sujet. Un esprit critique est la meilleure arme contre les dérives de toute sorte.
Des groupes de pressions, divers partisans de thèses absurdes usent et abusent de polémiques en tout genre, inventées de toute pièce, pour défendre des propos au mieux incohérents et irrationnels, au pire malsains. Un seul exemple: des gens, encore aujourd'hui, considèrent que la terre est plate, et que les prétendus satellites et autres missions de la NASA ne sont que pures affabulations. Vous ne me croyez pas? Cherchez donc « société de la terre plate », particulièrement active aux Etats-Unis. Selon wiki et en suivant le raisonnement de la prétendue neutralité, on ne peut donc pas affirmer catégoriquement que la terre est ronde, à partir du moment ou des doux dingues (allant quand même jusqu'à avancer des pseudo-théories scientifiques empruntes de moult sophismes pour accréditer leurs propos) pensent, « preuves » à l'appui, le contraire. Que tout un raisonnement, scientifique lui, vieux de plusieurs siècles et prouvés depuis, prétende que la terre est ronde, peu importe, à partir du moment où d'autres pensent le contraire, et affirment avoir des preuves. Prétendre que ces dernières valent moins que les « vraies » provenant des sciences dures est en soit un jugement personnel, et contrevient donc à la neutralité de point de vue. Que ce jugement personnel soit le bon, et que l'autre ne repose que sur du vent importe peu. Tant que des sources affirment le contraire, on doit en tenir compte selon wikipedia, même si ces dernières sources ne sont qu'un ramassis de conneries. En gros, on doit copier, inlassablement, sans même oser se poser la question du bien fondé de ce que l'on note.
C'est ainsi que de nombreux propos totalement absurdes, théories du complot, conneries ufologues et autres ont leur place sur wikipédia. Pire encore, des groupes défendant ces points de vue, comme le réseau voltaire pour ne citer que lui, ont totalement infiltré le système. De mêmes que des antisémites, des négationnistes de tout poil, des extrémistes de tout bord, qu'ils soit islamistes, chrétiens radicaux ou encore communistes sont sur wikipédia. Ces groupes sont en général bien organisés, tous ou presque publient localement l'une ou l'autre revue défendant leurs idéologies dangereuses. Ils peuvent donc, au nom de la neutralité, se servir de « l'encyclopédie » comme d'une formidable tribune pour diffuser leurs propos. A partir du moment où ils sourcent (et ces sources sont disponibles: Faurrisson par exemple a écrit et diffusés des propos négationnistes, que l'on ne peut qualifier par ce qu'ils sont, ou alors on tombe dans le non-neutre), c'est acceptable, et accepté. Et ce avec l'aval des « autorités » sensée mettre de l'ordre sur le site. C'est comme ça qu'au moins un administrateur intervient systématiquement sur les articles concernant l'ufologie qu'il défend, un autre est partisan des théories du complot, et un dernier, islamiste de surcroît, maintient qu'il n'y a pas de meilleure source pour parler du Hamas que le site internet de l'organisation terroriste!
La vérité absolue est difficile à cerner. Cela ne signifie en rien qu'elle n'existe pas! Quoi qu'on en pense, elle est unique. Qu'il s'agisse de la façon dont tel fait historique s'est déroulé, du mode d'action d'une maladie ou de la réalité concernant un phénomène naturel, il n'y a toujours qu'une et une seule vérité. On ne la connaît pas toujours, certes. Et même souvent, on est à coté de la plaque, parce qu'il manque des éléments de réflexion ou autre. Mais elle existe. Et c'est justement faire preuve d'humilité que de le reconnaître, d'avouer que l'on ne sait pas tout, et cela doit être un moteur pour nous pousser à aller de l'avant. C'est en s'interrogeant sur cette vérité que l'homme a fait autant de progrès, techniques, philosophiques, scientifiques ou autres. Et certainement pas en agissant comme wikipédia le prône. Cette « méthode » est dangereuse. Cette dérive populiste, consistant à affirmer que « tout se vaut » est non seulement trompeuse, mais également malhonnête. Car ceux qui l'on pondue, ceux qui sont à l'origine de cette imbécillité sont loin d'être cons, et savent très bien ce qu'ils font. Ils servent aux gens ce qu'ils veulent entendre, les caressent dans le sens du poil pour les convertir et les amener à adhérer à wikipédia. Et une fois qu'ils les ont attirés, ils peuvent répandre leur démagogie éhontée sur ceux dont ils sont parvenus à baisser la garde. Voilà ce à quoi mène la neutralité. Et cela se recoupe avec la notion de travail inédit: toute personne osant s'interroger sur le bienfondé de cette neutralité, toute personne osant raisonner émet une réflexion personnelle. La boucle est bouclé. Les principes fondateurs, simples en apparence, sont conçus de manière à former un tout indivisible, la remise en question d'un seul remettant en cause tout le reste, ce qui n'est pas permis. Aucune critique donc!
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Les règles 3 et 4 sont peu intéressantes. La troisième dit que wikipédia est écrite sous licence libre, autrement dit l'activité de copiste qui s'y déroule ne reconnaît pas à leurs auteurs cette qualité d'auteur. Cela est fait bien entendu pour attirer encore plus de monde: faire croire à un projet communautaire pour plaire. Là encore, une sorte de dérive populiste, dangereuse car endormant les méfiances. Cependant, je doute que c'était prévu à la base. Je veux bien laisser le bénéfice du doute à celui qui a pondu cette règle. L'idée était de rassembler, dans un but à la base humaniste (je veux bien le croire), un maximum de connaissances, et il est clair que parler de propriété intellectuelle aurait gravement nuit à la quantité. Mais encore une fois, quantité n'est pas synonyme de qualité, et souvent ces deux notions entrent en totale opposition.
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La quatrième dit que l'on doit respecter des règles de savoir-vivre. Effectivement, c'est une qualité essentielle à tout travail communautaire, et il n'y a rien à redire là dessus, si ce n'est que beaucoup s'en remettent à cette règle de manière hypocrite, et qu'au final bien peu la respectent. Il suffit de voir le nombre de dérapages auxquels on peut assister. Pire encore: les administrateurs sensés maintenir un certain ordre ne sont pas les derniers à s'échauffer, et se comportent bien souvent comme les pires des charretiers niveau injures.
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La dernière règle, bien qu'elle n'appelle pas à un long commentaire, rejoint le mieux concernant les principes conçus pour se recouper parfaitement et réduire la marge de ceux osant critiquer l'édifice. Il est dit que « Wikipédia n’a pas d’autres règles fixes ». Autrement dit, tout ce qui n'entre pas dans les quatre premières règles est laissé à l'appréciation de tout un chacun, avec toutes les dérives que cela entraîne, et que les administrateurs peuvent se référer à cette dernière règle pour décréter que tout autre principe, tel l'importance d'un raisonnement bien conçu, est illégitime et n'a pas lieu d'être.
Comme on le voit, l'ensemble est bien conçu. En tout cas, cela explique sans doute le fanatisme des wikipédiens. Ils se voient doter d'une sorte de constitution, que l'on ne peut remettre en question et qu'ils jugent révolutionnaire. Qui plus est, cette « constitution » est conçue de telle sorte que ces principaux points se protègent l'un-l'autre, empêchant ainsi de prendre du recul par rapport à eux. Au contraire, la stricte application de ces règles, condition sine qua non pour être « bon » wikipédien, pousse à une éternelle fuite en avant. Elle isole sa communauté du reste du monde, la fanatise, la radicalise et, étape finale, l'amène à rêver que ce modèle si parfait soit appliqué de manière universelle. C'est stupéfiant, dangereux et malheureusement bien réel; il suffit de voir les administrateurs de wiki qui se prêtent à croire que leur autorité sur cette communautés les place au dessus des lois du monde réel. Mais cela fera sans doute l'objet d'un autre article. Ou alors, je vous suggère de voir sur le blog d'Alithia les déboire de wikipédia avec la justice, et les dialogues véritablement surréalistes qui en découlent.